Pauline Schmitt 
Présente en conférence de presse à l’occasion de l’annonce de la liste des joueuses retenues pour les deux matches que doivent disputer les Bleues face au Kazakhstan et au Pays de Galles, Corinne Diacre n’a pas manqué de réagir à l’agression de Kheira Hamraoui.
Sans surprise, ni Kheira Hamraoui, ni Aminata Diallo ne figurent dans la liste dévoilée ce jeudi par Corinne Diacre en vue des deux matches à venir face au Kazakhstan et au Pays de Galles. La première, deux semaines après l’agression continue de panser ses plaies, autant physiques que psychologiques, et la seconde tente de tourner la page après avoir été placée en garde à vue durant 36 heures dans le cadre de l’enquête ouverte par la police judiciaire de Versailles.
Pour autant, Corinne Diacre n’a pas échappé aux questions concernant l’affaire Hamraoui. Et sans surprise la sélectionneuse tricolore a réagi avec prudence. « J’ai lu dans la presse ce que Kheira a subi, c’est sûr que c’est un traumatisme non seulement physique mais aussi psychologique. Je n’ai pas d’autre commentaire à faire, puisque je n’ai pas d’informations sur le fond de l’affaire et qu’il y a une enquête en cours. On va laisser faire la justice. Maintenant j’espère que le fond de l’histoire va sortir vite pour que les deux joueuses concernées, leur club, et que tout le monde puisse aller de l’avant rapidement », a-t-elle réagi, ajoutant: « C’est la seule réponse que j’apporterai sur ce dossier, je ne connais pas le fond de l’histoire, donc je ne ferai pas de commentaire supplémentaire. »
Affectées, les joueuses du PSG le sont
L’ancienne défenseure tricolore voit néanmoins dans cette fenêtre internationale une aubaine pour les joueuses du PSG. « Affectées, les joueuses du PSG le sont, maintenant je sais aussi qu’elles sont très contentes de pouvoir faire une pause club et de pouvoir venir en équipe de France, pour avoir échangé avec certaines. Le rassemblement vient à point nommé. Ça va les sortir de leur routine actuelle », a-t-elle ajouté.
Corinne Diacre regrette néanmoins que cette affaire vienne un peu plus ternir l’image du football féminin, déjà écorné par le clash entre la sélectionneuse et Amandine Henry, son ancienne capitaine, qui n’a plus droit de cité en équipe de France depuis le début de saison. « Si les gens ne savaient pas que le football pratiqué par les femmes existait, maintenant tout le monde est au courant, malheureusement pour les mauvaises raisons », a-t-elle lancé, ajoutant: « A quelques mois d’un championnat d’Europe, ça serait bien qu’on commente davantage les performances collectives et individuelles des joueuses. »
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