Pauline Schmitt 
Alors qu’il se considère en marge de son milieu et même de la société, Thibaut Pinot aime tout particulièrement être au milieu du virage Auteuil lors des matches du PSG.
Thibaut Pinot a vécu une année 2021 pour le moins compliquée. Conséquence d’une blessure lancinante au dos qui l’a privé de son métier durant plusieurs mois. « Les trois mois où j’ai été éloigné de tout ça, c’était trois mois interminables », a-t-il confié ce mercredi dans une longue interview accordée à Ouest France avant d’expliquer ce que signifie être coureur cycliste : « Coureur cycliste, c’est toute la journée. Ce n’est pas comme un boulot où tu fais 8h-12h puis 14h-18h. Cycliste, tu te lèves le matin tu es déjà » vélo « . Tu te couches le soir, t’es toujours » vélo « . C’est toute la journée, coureur. Quand tu dis que tu as fait deux heures de vélo dans ta journée, on peut te répondre « Ah bah c’est cool, ta journée a été tranquille ». Sauf que t’as pensé vélo dix heures. Tout ce que tu fais est centré là-dessus. »
Un investissement dont le coureur tricolore s’accommode sans mal, même s’il se considère « en marge de ce milieu ». « Et même de la société, je crois, a-t-il renchéri. Le jour où je serai en retraite, j’éclaterai mon téléphone contre un mur. Répondre à un message, pour moi, c’est une corvée. Appeler quelqu’un, écrire un message, j’ai toujours détesté. »
J’oublie tout, je suis un autre homme, je kiffe
Le coureur de la formation Groupama-FDJ sait d’ailleurs déjà à quoi ressemblera sa vie après le vélo. Il veut vivre à fond ses passions, et notamment celle du PSG. La tribune Auteuil semble ainsi le transformer. « J’espère me retrouver avec mes animaux, le projet que je veux monter. Et aller m’amuser, chanter le plus souvent possible dans le virage Auteuil au Parc des Princes, a-t-il confié. C’est curieux, moi qui suis très sauvage, je n’arrive pas à savoir pourquoi je me sens si bien dans cette tribune. J’oublie tout, je suis un autre homme, je kiffe. »
Ce n’est pas la première fois que le natif de la Haute-Saône clame son amour du club de la capitale. « Si j’avais habité Paris, j’aurais été Ultra », avait-il indiqué en 2019, révélant supporter le PSG depuis le but inscrit par Jay-Jay Okocha d’une frappe de 30 mètres face à Bordeaux pour son premier match avec les Rouge et Bleu en août 1998. Le coureur a souvent été vu au Parc des Princes ces derniers mois. Il était notamment présent lors du match contre Nantes, le 20 novembre, pour les 30 ans du Virage Auteuil, fêtés à grands coups de tifos et de fumigènes. L’occasion, accessoirement de voir le premier but de Lionel Messi en Ligue 1.
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