Pauline Schmitt 
Suite à sa deuxième garde à vue dans l’affaire liée à l’agression de Kheira Hamraoui, Aminata Diallo a cette fois été placée en détention provisoire et a été incarcérée.
Les choses se sont brusquement accélérées dans l’enquête relative à l’agression de Kheira Hamraoui le 4 novembre 2021 par de mystérieux individus. Vendredi, Aminata Diallo a été placée en détention provisoire, soupçonnée de « violences aggravées » et « association de malfaiteurs« . Ancienne coéquipière de Kheira Hamraoui au Paris Saint-Germain, cette dernière était présente dans le véhicule dans lequel se trouvait l’ancien du FC Barcelone au moment de son agression. Placée une première fois en garde à vue le 10 novembre 2021, Diallo en était à l’époque ressortie sans charge retenue à son encontre. Cette fois, le scénario n’a pas été le même.
Le juge des libertés et de la détention auquel la jeune femme de vingt-sept ans a été présentée a donc décidé de l’incarcérer provisoirement. Un peu plus tôt face aux enquêteurs, Aminata Diallo avait décidé de faire valoir son droit au silence. Pour justifier de cette nouvelle garde à vue, les policiers en charge du dossier s’appuyaient sur plusieurs faisceaux d’indices. Ceux-ci sont cités samedi dans les colonnes de L’Équipe. Lors de leurs perquisitions du 10 novembre au domicile de Diallo, les policiers ont ainsi découvert un téléphone portable appartenant à l’ex du PSG, sur lequel les exploitations techniques pratiquées ont trouvé trace de la désinstallation de Snapchat le 6 novembre, soit deux jours avant l’agression.
Des indices qui étonnent
Mais surtout, le quotidien évoque l’analyse de l’ordinateur d’Aminata Diallo et les recherches par mots-clés découvertes par les enquêteurs. La jeune femme aurait ainsi tapé « cocktail de médicaments dangereux » le 30 octobre. Puis, la veille de l’agression, elle aurait lancé une nouvelle recherche avec les mots « casser une rotule ». Des indices particulièrement troublants auxquels s’ajoutent les résultats de l’analyse de l’ordinateur de bord de la Toyota Corolla que conduisait Aminata Diallo le soir du 4 novembre 2021. Les enquêteurs y ont ainsi retrouvé le numéro d’un certain « Jaja », détenu écroué du côté de Lyon et connaissance de la footballeuse, lui aussi placé en garde à vue et relâché sans charge il y a quelques mois.
Quant aux quatre autres suspects interpellés et interrogés ces derniers jours, le quotidien sportif indique qu’ils auraient tous dit avoir agi « à la demande d’un intermédiaire » supposément en lien avec Diallo. Le parquet du tribunal de Versailles a lui aussi évoqué cela dans son communiqué publié vendredi : « Tous les quatre mettent en cause madame Diallo […] comme étant la commanditaire des violences, pour lui permettre d’occuper le poste de la victime lors des compétitions à venir. » Aminata Diallo a demandé un débat différé pour préparer sa défense. Elle reste d’ici-là en détention provisoire.