Pauline Schmitt 
Serge Aurier avait été rapidement écarté par le PSG après ses propos insultants à l’encontre notamment de son entraîneur. Laurent Blanc n’avait apprécié le manque de soutien de sa direction.
« Il lui prend les couilles, il prend tout. C’est une fiotte ». Le PSG avait été ébranlé par une polémique XXL le dimanche 14 février, au petit matin, après les fameuses punchlines envoyées par Serge Aurier lors d’une vidéo en direct sur Periscope. Interrogé par un ami en pleine nuit, le latéral droit s’était moqué de son entraîneur Laurent Blanc ou encore de ses coéquipiers Salvatore Sirigu et Angel Di Maria.
Blanc dégoûté
L’Equipe revient sur cet épisode mémorable du PSG qatarien, qui a vu Nasser al-Khelaïfi agir très rapidement. Le président du club parisien a réuni ses proches à l’hôtel Saint-James, dans le XVIe arrondissement, pour décider de la sanction de l’international ivoirien. Le dimanche soir, le club parisien a officiellement suspendu Aurier pour « des propos clairement inadmissibles ».
Interrogé par le quotidien sportif, Laurent Blanc n’offre qu’une courte réponse: « Le manque d’autorité et de soutien en interne m’ont gêné ». En effet, après la sanction, le retour d’Aurier dans le groupe a rapidement été réclamé en coulisse. Et lorsqu’il joue un match avec la réserve, le 19 mars, au Camp des Loges, ses potes Blaise Matuidi, Adrien Rabiot et Presnel Kimpembe viennent le voir.
Al-Khelaïfi vient voir Aurier avec la réserve
Mieux, le président Al-Khelaïfi se mêle également à la foule et entre dans le vestiaire de la réserve après la rencontre pour saluer le joueur suspendu, que la direction estimait alors à… 30 à 40 millions d’euros sur le marché des transferts ! « Ça part d’un bon sentiment mais ça affaiblit l’institution », se souvient un témoin de l’époque à L’Equipe.
Blanc n’était visiblement pas ravi de voir Aurier réintégrer le groupe, mais le coach de l’époque a pourtant titularisé le joueur formé au RC Lens lors des deux matches des quarts de finale de la Ligue des champions contre Manchester City (2-2, 1-0). Il s’agit d’un autre épisode marquant de ce PSG, celui du 3-5-2 du « Président » à Manchester.