Pauline Schmitt 
A force d’entendre différents observateurs assurer que Lionel Messi « s’en fout » du Paris Saint-Germain, Johan Micoud a eu un coup de colère.
Il y a quelques jours, Jérôme Rothen avait déjà allumé une première mèche en déclarant à propos de Lionel Messi : « Quand il perd les ballons, quand il se fait marcher dessus ou quand il rate des occasions, j’ai l’impression qu’il est ailleurs, qu’ils s’en fout en fait. » Ce vendredi, Giovanni Castaldi est allé encore un peu plus loin dans son jugement sur le joueur du PSG. De quoi agacer fortement un Johan Micoud qui l’a repris de volée en plein direct.
« Messi, il s’en fout de Paris. On ne peut pas lui en vouloir, a ainsi affirmé le journaliste sur la chaîne L’Équipe. L’Argentine, c’est la quête de sa vie, on lui a reproché toute sa vie d’être espagnol, il est enfin sur le toit du monde. » Repris une première fois sur sa réflexion, il s’est agacé le premier : « Mais c’est la réalité. Pourquoi voulez-vous qu’on mente aux gens ? » Une dernière phrase qui a fini de faire bouillir Johan Micoud qui est alors apparu très agacé et qui a répliqué.
« Il s’en fout du PSG… Il te l’a dit ? »
« Tu ne peux pas parler à la place des joueurs. Tu te permets de dire qu’il s’en fout du PSG. Il te l’a dit ? » Alors que Giovanni Castaldi tentait de justifier sa réflexion, le vainqueur de l’Euro 2000 avec la France ne lui en a pas laissé le loisir. « Parler comme ça… Tu peux dire ‘je pense qu’il n’est pas heureux ici’. Dire qu’il s’en fout du PSG, je ne vois pas ça sur le terrain. Je ne vois pas quelqu’un qui s’en fout complètement. Te permettre de dire ça. Je ne peux pas te laisser dire ça. […] A Barcelone et en Argentine, il se sent aimé. Ici, il ne se sent pas aimé. Après c’est un être humain et je pense que pour être au top, il faut qu’il se sente aimé. De dire que c’est lui qui s’en fout du PSG… »
Acculé, Giovanni Castaldi a finalement ajouté : « Moi je le comprends, dans le sens où il ne voulait pas venir à Paris et personne n’a rien fait pour qu’il soit heureux. Voilà c’est tout. » Et la discussion s’est arrêtée là avec un certain malaise ambiant.