Pauline Schmitt 
Aussi élogieux soit-il au sujet de Lionel Messi, Ander Herrera n’en reconnaît pas moins qu’il est parfois compliqué de jouer à ses côtés…
Lionel Messi n’a pas traîné pour évoquer avec amertume ses deux années passées au PSG. Mercredi, au moment d’annoncer rejoindre l’Inter Miami, le champion du monde argentin a ainsi expliqué avoir vécu « une période difficile » à Paris. « Ce sont deux années où je n’ai pas été heureux, je ne me suis pas amusé, et cela a affecté ma vie de famille, j’ai raté beaucoup de choses de la vie de mes enfants à l’école », a-t-il ainsi lancé dans les colonnes de la presse catalane.
Pour la plupart, ses anciens coéquipiers parisiens n’en restent pas moins ravis d’avoir pu évoluer à ses côtés. Un privilège comme en attestent les propos d’Ander Herrera. « Je l’admirais avant, et encore plus après avoir joué avec lui, a-t-il ainsi confié au micro d’ESPN. Bien sûr les sifflets sont surprenants, mais Paris est un endroit spécial pour le vivre de l’intérieur : les exigences sont très élevées, il semble que ce n’est jamais assez… Je pense que c’est la seule équipe en Europe où la saison commence et si vous ne gagnez pas la Ligue des champions, c’est un échec. »
Il ne faut pas le déranger…
Pour autant, le milieu de terrain espagnol comprend les déclarations de Dybala, selon lesquelles il n’est pas toujours facile de jouer avec Lionel Messi. « En Argentine, j’ai lu des déclarations de Dybala selon lesquelles vous l’avez tué pour avoir dit qu’il était difficile de jouer avec Leo. Mais j’y ai trouvé un certain sens : le suivre est difficile, lui donner le ballon où il le veut, comprendre ce qu’il veut à tout moment…, a-t-il expliqué. Ce que vous devez faire, c’est essayer de lui donner le ballon de la meilleure façon et quand il l’a, le déranger le moins possible. J’ai regardé où il allait, pour essayer de le déranger le moins possible et mettre le ballon dans la meilleure situation pour qu’il cherche les attaquants. Ce que j’ai essayé, c’est de ne pas être dans sa ligne, en avant ou en arrière, et de ne pas le déranger.»
Et l’ancien Mancunien de poursuivre en soulignant l’aura du natif de Rosario. « Il y a des gens qui donnent l’exemple, par leur façon d’agir et de se développer. Et Leo fait partie de ces leaders silencieux, qui n’ont pas besoin de beaucoup parler pour savoir qu’il faut le lui donner ou qu’il est le plus important de l’équipe, a-t-il ainsi renchéri. Il y a un énorme respect de la part de Leo. Ses coéquipiers ont du respect pour tout le monde, mais celui de Leo c’est autre chose, il est unique dans l’histoire, un gars qui a sept Ballon d’Or, la façon dont il se comporte, le respect avec lequel il traite tous les membres du club. Je ne pensais pas qu’il serait comme ça. »