Pauline Schmitt 
Le départ de Lionel Messi du Barça n’aurait pas fait que des malheureux au sein du club catalan.
On croyait Lionel Messi lié à vie au Barça. Et tous les feux semblaient au vert, début juillet, pour une nouvelle prolongation de contrat. L’Argentin a pourtant dû se résoudre, quelques semaines plus tard, à quitter son club de toujours, plus de vingt ans après son arrivée. La faute à la situation financière des Blaugrana, n’ont de cesse de répéter, depuis, les dirigeants barcelonais.
L’entourage du septuple Ballon d’or, qui avait consenti d’énormes sacrifices financiers pour poursuivre son aventure en Catalogne, n’est pas convaincu par cet argument. « Je lui ai demandé plusieurs fois pourquoi il avait quitté le Barça. Il ne m’a jamais rien dit. Je pense qu’il l’a fait pour me protéger parce que je restais au club », a d’ailleurs raconté son ami Sergio Agüero, débarqué l’été dernier au Barça avant de devoir se résoudre à mettre un terme à sa carrière.
A en croire El Pais, Lionel Messi aurait également été victime d’une trahison au sein du vestiaire catalan. Gérard Piqué serait en effet monté au créneau auprès de Joan Laporta, le nouveau président du Barça, pour militer en faveur d’un départ du natif de Rosario. « Sans Leo, la question du fair-play financier est réglée », lui aurait soufflé le défenseur central, qui s’y connaît en affaires. De quoi expliquer les relations glaciales entre les deux hommes depuis cet été ?
Gérard Piqué n’est en effet jamais présent aux dîners auxquels participent Lionel Messi lors de ces fréquents passages à Barcelone. A l’inverse de Dani Alves, Sergio Busquets ou Jordi Alba, l’ancien Mancunien n’était ainsi pas présent à la soirée d’anniversaire organisée par Xavi. La presse espagnole expliquait cette inimité par les négociations menées en solitaire par Gérard Piqué lorsque les dirigeants ont poussé pour une baisse des salaires. Surtout, le champion du monde 2010 aurait attendu le départ de l’Argentin pour accepter de signer son nouveau contrat, avec une baisse de salaire à la clé. La Pulga est convaincu qu’il aurait sans doute pu rester s’il avait donné son accord plus tôt.