Malgré sa victoire 1-0 au match aller, le Paris Saint-Germain est en ballotage défavorable avant son déplacement à Madrid en huitième de finale de retour en Ligue des champions.
Une victoire et pas de but encaissé à domicile, c’est toujours bon à prendre en Ligue des champions. Enfin ça, c’était surtout avant. Car le 1-0 décroché par le Paris Saint-Germain contre le Real Madrid en huitième de finale aller n’est pas un score si favorable que cela pour le club de la capitale. La raison est simple: la suppression de la règle du but à l’extérieur.
Dans ces conditions, le Real n’est plus pénalisé par le fait de ne pas avoir marqué au Parc des Princes. Et cela change beaucoup de choses. Selon trois professeurs espagnols, Varela-Quintana, Juan Prieto et Julio del Corral , des universités d’Oviedo et de Castilla-La Mancha, les chances de qualification du Real sont passées de 38,3% à 54,7%.
Les trois hommes se sont basés sur les résultats des rencontres aller-retour dans les compétitions de club de la Conmebol, la confédération sud-américaine. Ils ont pu utiliser les chiffres donné par 594 confrontations durant lesquelles la règle n’a pas été utilisé (1989-2004), et 585 duels dans lesquels la règle du but à l’extérieur était en vigueur (1988, 2005-2014).
Gros avantage au Real en cas de prolongation
Autre point important, la suppression de la règle du but à l’extérieur augmente considérablement les chances de prolongation. C’était aussi l’un des arguments de l’UEFA: en prolongation, l’équipe qui jouait à l’extérieur avait plus de chances de se qualifier avec le but qui compte double. Et pourtant, d’après les universitaires espagnols, c’est faux. L’avantage de l’équipe à domicile -et donc éventuellement du Real contre le PSG – n’en sera donc que renforcé.
Pour autant, ce ne sont que des statistiques. « Dans une période aussi tendue, il y a encore plus de facteurs qui peuvent faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre », expliquent les Espagnols. « Nous avons eu un exemple récent avec la victoire de Nadal à l’Open d’Australie contre Medvedev. C’est la preuve que la force mentale est décisive dans les moments importants », souligne Varela-Quintana.
Autre point important, les 54,7% de chances accordées au Real ne tiennent nullement compte de la sensations laissée par le match aller, où le PSG s’était montré supérieur dans le jeu. AS a ainsi relayé l’étude des universitaires avec des pincettes. « Les chiffres sont une chose et Mbappé, une autre », conclut le quotidien.
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