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Un autre Sarkozy dans le viseur

Un autre Sarkozy dans le viseur

Dans le cadre de l’enquête sur l’attribution de la Coupe du monde au Qatar et le rachat du Paris Saint-Germain, la justice s’est également intéressée au rôle joué par Pierre Sarkozy, selon Mediapart.

On connaissait le rôle trouble joué par Nicolas Sarkozy dans l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, puis dans le rachat du Paris Saint-Germain par Qatar Sports Investments (QSI) quelques mois plus tard. Mediapart s’intéresse ce mercredi à l’action de Pierre Sarkozy, l’un des fils de l’ancien Président de la République, dont le nom apparaît dans les documents compilés par les policiers de l’Office anticorruption de la PJ (OCLCIFF) et le Parquet national financier (PNF).

Alors que le rachat du PSG par QSI aurait été l’une des contreparties réclamées par Nicolas Sarkozy au Qatar en échange du soutien de Michel Platini dans le vote pour l’attribution de la Coupe du monde, Pierre Sarkozy est soupçonné d’avoir joué les intermédiaires entre QSI et Sébastien Bazin, qui était à l’époque à l’époque le patron du fonds Colony Capital, et qui souhaitait fortement vendre un PSG en difficulté sportive et financière.

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Bazin à Pierre Sarkozy: « Merci pour tout ce que tu fais »

A plusieurs reprises, Pierre Sarkozy et Sébastien Bazin ont échangé des SMS pour se tenir mutuellement au courant de l’avancée des négociations avec Nasser Al-Khelaifi, le patron de QSI, et futur président du PSG.  « Pierre, as tu eu ton père et sais tu s’il va appeler le Prince ?, a notamment demandé Bazin à Pierre Sarkozy, le 29 décembre 2010, quelques semaines après l’attribution de la Coupe du monde au Qatar. J’ai parlé au dircab [du prince Tamim] et à Nasser et pour l’instant leur ai dit que je comptais venir samedi et dimanche a Doha mais sans aucune assurance de rencontrer le Prince ! ! !  » « Merci pour tout ce que tu fais », a ajouté Sébastien Bazin.

Fin avril, après de longues négociations, le deal est finalement conclu. Alors que le Qatar voulait investir seulement 30 millions d’euros dans le PSG, Sébastien Bazin, qui réclamait 80 millions d’euros, est parvenu à obtenir 64 millions d’euros pour Colony Capital, soit plus du double de la somme imaginée par le Qatar. « La valorisation du club était le reflet de la position unique du club, seule équipe de la capitale en Ligue 1 (la Ligue anglaise compte plusieurs clubs londoniens en Premier Ligue), de sa notoriété en France et à l’international et de son potentiel », se défend Sébastien Bazin auprès de Mediapart. « Il n’y a pas eu de contreparties à cette acquisition autres que le prix de cession », a-t-il ajouté.

Grâce à l’aide de Nicolas Sarkozy et de son fils Pierre, alias DJ Mosey, Sébastien Bazin a doublé le prix de vente du PSG au Qatar en 2011
A partir de 2014, le groupe Accor dirigé par le même Bazin a rémunéré Sarkozy père et fils
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