Les gardiens doivent-ils abandonner l'utilisation des murs au coup franc ? C1 : Quarts : Arsenal-Real Madrid (3-0)

Les gardiens doivent-ils abandonner l’utilisation des murs au coup franc ? C1 : Quarts : Arsenal-Real Madrid (3-0)
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Les coups francs, qu’ils soient directs ou indirects, sont souvent accompagnés d’un mur de joueurs alignés à 9,15 mètres du ballon. Cette pratique, ancrée dans le football depuis des décennies, soulève pourtant des questions sur son efficacité. Après sa prestation remarquée contre le Real Madrid, Declan Rice a affirmé que « le placement du mur espagnol l’a incité à frapper », mettant en lumière les failles potentielles de cette technique défensive.

Un « allié » pour les tireurs

L’ancien gardien Jérôme Alonzo n’hésite pas à remettre en cause l’utilité du mur. Selon lui, « tous mes collègues te diront que parfois, ils n’ont pas envie de mettre de mur. Mais le problème, c’est que si tu n’en mets pas et que tu prends un but derrière, tu passes pour un con. » Il précise cependant qu’un mur est nécessaire pour les coups francs proches de la surface mais se montre sceptique au-delà de 26 mètres. Il évoque une discussion avec Juninho, qui lui aurait dit : « le mur, c’est mon allié, car une fois sur deux, il est mal placé. » Cela l’a convaincu d’arrêter d’utiliser un mur à distance.

Alonzo assure encore : « Si je mets un mur plein axe à 30 mètres, je suis obligé de me décaler, et en faisant ça, je me pénalise. » Pour lui comme pour d’autres tireurs comme Frédéric Meyrieu, la mauvaise position d’un mur peut être fatale. En effet, Meyrieu a immédiatement remarqué des anomalies dans l’alignement du mur madrilène lors du but de Rice : « Il manquait un cinquième joueur… Federico Valverde se tourne ! »

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Une arme de dissuasion plus que de protection

Pour ces anciens professionnels du foot, le mur devient davantage une forme de dissuasion qu’une vraie protection face aux frappes adverses.

Alonzo explique avoir parfois décalé son mur intentionnellement pour provoquer le tireur : « C’était une façon pour moi d’engager un défi psychologique avec mon vis-à-vis. » Un défi dont profite également le frappeur qui note qu’un mauvais placement incite souvent à prendre plus de risques. La question demeure : assistera-t-on un jour à l’éradication totale des murs lors des coups francs ? Une évolution vers une variante semblable au penalty pourrait-elle voir le jour ? L’ancien milieu offensif doute fortement d’un tel changement pour les distances courtes où la légèreté actuelle des ballons joue un rôle crucial.

La tendance actuelle inclut même la présence surprenante du joueur allongé derrière le mur pendant les coups francs. Pour Alonzo, si quelqu’un devait tenter cette audace aujourd’hui ce serait probablement Dibu Martinez, voire quelques autres avec cette touche particulière. En définitive, abandonner complètement les murs transformerait radicalement notre image traditionnelle du football et effacerait certains souvenirs emblématiques liés aux prouesses passées comme celles réalisées par Michel Platini lors des coups francs.

Qu’adviendra-t-il alors des mannequins en plastique qui ont longtemps été utilisés par les champions en herbe pour peaufiner leur technique ?

Jérome Zenou

Journaliste sportif avec un faible assumé pour les tribunes du Parc des Princes, je vis et respire football. Entre analyses tactiques et frissons de dernière minute, je décrypte chaque match comme un roman haletant. Fidèle supporter du PSG, je garde pourtant l’œil objectif pour raconter le football dans toute sa vérité, des terrains boueux de district aux lumières de la Ligue des champions.

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