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Henry explique le mal-être des stars du PSG

Henry explique le mal-être des stars du PSG

Pour l’avoir vécu personnellement, Thierry Henry comprend les états d’âme et autres pépins physiques des cadres du PSG que sont Neymar, Lionel Messi ou encore Sergio Ramos.

La santé mentale. Dans un entretien accordé à L’Equipe, Thierry Henry aborde ce sujet tabou dans le milieu du football. « A mon époque, c’était beaucoup plus dur. Même dans le groupe, estime l’ancien buteur d’Arsenal. T’arrivais dans les vestiaires: « Ça va ? – Oui », même si ça n’allait pas… Aujourd’hui, un joueur peut s’ouvrir plus. Mais si tu dis: « Mentalement, je n’étais pas bien ». Le match d’après tu peux prendre cher à l’extérieur. Que vont chanter les supporters adverses, que vont-ils crier quand tu vas faire une touche ou en arrivant au stade ? »

S’ouvrant comme rarement dans un média, le recordman du nombre de buts en équipe de France ajoute: « Pleurer, c’était impossible. Tu ne pouvais pas montrer tes faiblesses. C’était: « Thierry, ne pleure pas, ne pleure pas, ne pleure pas !  » Cela m’est arrivé de pleurer, seul, mais je luttais pour ne pas craquer. Maintenant, je pleure… » Un aveu pour un parallèle évident avec ce que peuvent vivre des joueurs du PSG comme Neymar et Lionel Messi. « Neymar a souvent parlé dans ses dernières interviews de son bien-être, de la pression… Donc ma première réflexion était: « Est-ce qu’il est bien ? » Il parle mais est-ce qu’on l’entend ? Il demande de l’aide, il y a des choses qui se passent dans sa tête, comme tout être humain. Messi ? Quand on parle de Messi ou de Neymar, de joueurs exceptionnels, on oublie trop cette dimension. Lorsque Lionel a pleuré en partant de Barcelone, ce n’était pas programmé. Quand tu penses que tu ne vas jamais partir de quelque part et que d’un coup ça arrive, ça crée un choc émotionnel. »

Ramos, un cas prévisible

Même impact sur le physique, forcément. Avec toute l’usure que le poids des années implique en sus. « Cela prend du temps sur le plan émotionnel de passer à autre chose, estime Thierry Henry. Cela m’est arrivé à chaque fois. A commencer par l’après-1998… 1996, je fais l’Euro (U18, ndlr), 1997 le Mondial des moins de 20 ans et 1998 la Coupe du monde. Je les ai eues quand mes vacances entre mes 17 et mes 20 ans ? Résultat: hernie discale. Je m’en rappellerai toujours, j’avais été renvoyé en Espoirs parce que, soi-disant, je ne faisais plus les efforts. Je suis en train de parler avec Raymond Domenech à Clairefontaine, je me tourne et d’un coup je ne peux plus bouger. Les réactions à l’époque, c’était: Lui, il a pris la grosse tête, il ne veut plus jouer ! Non, j’avais une hernie. Vous voulez que j’énumère le nombre de matches sans coupure pendant trois ans ? Au bout d’un moment, t’es obligé de prendre le mur en pleine gueule. Est-ce qu’on rappelle en ce moment que Sergio Ramos, cela fait dix-sept ans qu’il joue tous les matches à fond ? C’est normal qu’à un moment donné son corps l’alerte. »

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Pauline Schmitt

Written by Pauline Schmitt

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