Pauline Schmitt 
Le nom de Kylian Mbappé a été prononcé dans les murs de l’Assemblée nationale ce mardi. Dans le cadre des débats sur la réforme des retraites.
Devenu un véritable symbole national, Kylian Mbappé peut s’inviter partout, y compris où on ne l’attend pas forcément, dans les débats politiques par exemple. Sportif engagé, dans le milieu associatif et sur la scène médiatique pour défendre ses convictions sur le racisme, l’environnement ou la malnutrition notamment, l’international tricolore est une incarnation de la France dont l’avis compte forcément. Aussi n’est-il pas surprenant de le voir cité dans l’actuel débat sur la réforme des retraites.
Pas de prise de position formelle de l’intéressé, non, mais une évocation de son statut si particulier de sportif de haut niveau, formulée par la députée Europe Ecologie-Les Verts Sandrine Rousseau devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. « Je m’interroge: que va faire Kylian Mbappé après 50 ans ? Que va-t-il faire ? Je ne sais pas si Emmanuel Macron, au moment où il faisait des papouilles à Mbappé, lui a parlé de sa carrière quand il serait senior ? »
Une vraie question pour les sportifs les plus modestes
Une interrogation prise pour une boutade par la députée de la majorité et présidente de la commission, Fadila Khattabi. Aussi Sandrine Rousseau a-t-elle complété sa réflexion: « La carrière et le vieillissement des sportifs, au-delà de la plaisanterie, est un réel sujet. Que fait-on de ces sportifs seniors ? C’est un sujet et il faut les intégrer dans l’index ». Un index voulu par le gouvernement qui, dès 2024, permettra de mesure le taux d’emploi des seniors dans les entreprises.
La question se pose en effet pour les sportifs de haut niveau, qui pour la grande majorité n’ont pas le statut de salarié. Depuis 2012, ces derniers peuvent profiter d’un dispositif d’Etat leur permettant de valider jusqu’à 16 trimestres supplémentaires. Un amendement a été déposé ces jours-ci dans le cadre de la réforme des retraites pour que ladite mesure soit rétroactive – reconnue avant 2012, donc – pour l’ensemble des sportifs de haut niveau.