Pauline Schmitt 
Convié à l’Assemblée nationale ce mercredi dans le cadre de la mission d’information sur les droits TV dans le sport, le président de l’OM Pablo Longoria n’a pas fait le voyage à Paris pour rien.
Techniquement et sur le fond du sujet du jour – à savoir les droits TV dans le sport – Pablo Longoria avait des choses à dire ce mercredi à l’Assemblée nationale. « Les droits TV dans le football sont les revenus les plus stables d’un club, c’est très important pour développer notre modèle économique, et avoir un championnat fort, dixit le président de l’OM. Si je compare par rapport à l’Espagne ou l’Italie, il est plus difficile d’accéder au football en France. […] Il faut rendre ça plus visible. »
« Nous sommes en train de vivre une transformation médiatique. Le monde change, tout comme notre façon de consommer la télévision. Le sport, et particulièrement le football, doit s’adapter à cette transformation, au passage de la télévision traditionnelle à l’OTT, souligne le dirigeant espagnol. On a un spectacle d’une durée de 90 minutes. Mais dans beaucoup de matches, je considère comme professionnel du football qu’il y a trois ou quatre minutes intéressantes. […] En tant qu’industrie, on doit se demander comment développer cette faible durée. A long terme, il faut rendre le championnat plus attractif. »
Favorable à un contrôle économique accru
Pour cela, Pablo Longoria suggère d’imaginer « une personnalisation du produit, chercher à comment atteindre le téléspectateur en lui offrant quelque chose d’adapté » ; le patron phocéen se prononce également en faveur d’une Ligue 1 réduite à 18 clubs et d’une refonte de la gouvernance du football français. Surtout, l’intéressé appelle à un contrôle économique accru – un paradoxe quand on sait que l’OM a eu bien du mal à convaincre la DNCG (le gendarme financier de la LFP) cet été avec ses 11 recrues. L’objectif étant d’attirer l’attention des instances sur la gestion et les moyens jugés disproportionnés du concurrent parisien. « Je suis favorable à un contrôle économique au sein des Ligues nationales, avec des règles fixes pour les clubs, souffle-t-il. Le contrôle de la Liga est plus important que le fair-play financier, a priori et pas a posteriori. Je suis davantage en faveur de la prévention que de la répression. »
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