Une garde à vue « infamante »

S’il se réjouit que sa cliente apparaît désormais hors de cause, l’avocat d’Aminata Diallo n’a pas mâché ses mots pour regretter la garde à vue de la milieu de terrain du PSG.

L’enquête se poursuit près de deux semaines après la violente agression dont a été victime Kheira Hamraoui au pied de son domicile alors qu’elle revenait d’un dîner organisé par le club de la capitale. Et les investigations des enquêteurs ont pris une nouvelle tournure après avoir un temps soupçonné sa coéquipière Aminata Diallo sur fond de concurrence entre les deux milieux de terrain du PSG et de l’équipe de France.

Désormais, les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles s’intéressent à la vie privée de Kheira Hamraoui et notamment à sa relation avec Eric Abidal. La puce du téléphone de l’international tricolore était en effet au nom de l’ancien Lyonnais et les deux protagonistes auraient échangé un coup de téléphone peu après l’agression. Aminata Diallo apparaît donc lavés de tout soupçon, ce dont n’a pas manqué de se réjouir son avocat.

Deux poids, deux mesures

Mais Me Mourad Battikh n’en regrette pas moins l’opprobre jetée sur sa cliente. « Je suis très heureux, définitivement je crois, que ma cliente est mise hors de cause, a-t-il confié sur le plateau de BFM TV ce mardi. Elle était ressortie libre d’une garde à vue, à mon sens, infamante, scandaleuse et incohérente. Infamante parce qu’on a jeté l’opprobre sur elle et toute sa famille. Scandaleuse parce qu’elle est sortie sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle et incohérente parce qu’il semble que l’enquête s’affine, que d’autres pistes soient à l’étude. »

Et l’avocat d’Aminata Diallo de souligner la différence de traitement dont bénéficie pour l’heure Eric Abidal, qui n’a toujours pas été convoqué. « Je constate que les nouveaux protagonistes de ce dossier vont être très probablement entendus en audition libre. Je me pose quand même la question d’une justice à deux poids, deux mesures. Une justice forte avec les faibles, faible avec les fortes, a-t-il regretté. On ne peut pas avoir une justice extrêmement précautionneuse avec les forts, les puissants, les stars et une justice hâtive qui broie, dans son système judiciaire les petites-gens, les inconnus, les anonymes. Ce n’est plus acceptable. » 

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