Pauline Schmitt 
Dernièrement encore, Kylian Mbappé est sorti de sa réserve pour fustiger le PSG. Sa mère, Fayza Lamari, s’en explique.
La petite phrase, lâchée sur les réseaux sociaux par Kylian Mbappé, le 6 avril dernier tandis que le PSG publiait un clip de promotion de sa campagne de réabonnement, a fait le tour de la planète foot: « Le PSG est un grand club mais il n’est surtout pas le Kylian Saint-Germain ». Son image allègrement utilisée dans ladite vidéo, aux dépens d’autres stars parisiennes et sans autorisation au préalable, voilà qui a fait sortir de ses gonds le prodige de l’équipe de France.
« Il était en colère », explique ce samedi sur Public Sénat sa mère et conseillère Fayza Lamari. « Il m’a appelée, comme il le fait souvent. Quand il décide de passer à l’action sur les réseaux sociaux, il prend quand même le temps d’appeler deux ou trois personnes. Je comprenais son désarroi, et en même temps, je lui ai dit: « Ce n’est pas le moment de réagir. Laisse couler et il sera toujours temps de rétablir la vérité ». Ce à quoi il m’a répondu: « Non, non je ne veux pas attendre. Je connais les conséquences et je vais les assumer ». »
« Il n’y a pas eu de conflit »
Gérante de la société protégeant les droits à l’image de son phénomène de fils, KEWJF, Fayza Lamari justifie ainsi la sortie du capitaine des Bleus: « C’était à chaud, avec son cœur, parce qu’il est entier. Il a juste répondu comme un enfant qui est né avec les réseaux sociaux, chacun sa communication. » Et d’assurer: « C’est rentré dans l’ordre très rapidement. Il n’y a pas eu de conflit. L’argument que Kylian avance c’est le positionnement dans le vestiaire. Le PSG sera toujours le PSG, que Kylian reste ou qu’il parte. Les hommes passent, mais le club reste. »
L’épisode n’est pas sans rappeler l’accrochage survenu en septembre 2022 entre Kylian Mbappé et Noël Le Graët, alors président de la FFF, dans le cadre de l’équipe de France. Toujours sur fond de droits à l’image. « Les droits d’image, on en discutait avec la FFF depuis la Coupe du monde 2018, rappelle sa mère. Pendant trois ans on a essayé de trouver un accord qui ne venait pas. Puis arrive l’Euro 2021, où il rate ce pénalty, et on est éliminé. S’ensuivent plus d’un million de tweets à majorité raciste, sans aucun soutien officiel. C’était très difficile à vivre. La cerise sur le gâteau, ça a été le lendemain. On retrouve dans des supermarchés des pancartes de Kylian en taille réelle, faisant une publicité (pour des valises, ndlr): « Il est temps de faire nos bagages, on rentre à la maison… » Ça a été le déclencheur. […] Si on vous concède notre droit à l’image, on ne peut pas, quelque temps après, en pâtir. »